Les mutations du courtage à horizon 2035 : à quoi faut-il s'attendre ?

3 minutes de lecture
Dec 11, 2025 8:15:01 AM

Entre bouleversement technologique, montée en puissance des exigences réglementaires, nouvelles attentes clients et pressions concurrentielles, les repères traditionnels des courtiers volent en éclats. Face à ces mutations du courtage, le rôle des professionnels évolue rapidement : d’intermédiaire commercial, il devient un conseiller stratégique, un expert en gestion de risques, un acteur engagé — et un utilisateur aguerri des outils numériques.

Voici 5 dynamiques majeures déjà en marche à connaître pour comprendre ce qui redessine aujourd’hui le secteur du courtage… Et y prendre toute votre place.

  • Accélération technologique : l’IA comme moteur de performance
  • Consolidation du marché : vers des plateformes industrielles
  • Pression réglementaire : de la contrainte à la stratégie
  • Évolution du client : l’émergence d’un parcours hybride
  • Montée en puissance de la RSE et des risques émergents

1. Accélération technologique : l’IA comme moteur de performance

De nombreux courtiers - qu'ils soient grossistes, de proximité ou plus importants - investissent massivement dans la dématérialisation de leurs parcours (souscription, gestion, sinistres) et dans des plateformes capables d’industrialiser la relation client.

Dans ce contexte, l’IA générative s’impose comme un levier de productivité majeur : génération automatique de documents, réponses aux clients, préqualification des sinistres, analyse prédictive des risques…

Mais la technologie ne se limite pas à l’automatisation : elle augmente aussi l’expertise humaine. Grâce à la data, les courtiers affinent la segmentation des risques, la personnalisation des offres, et la pertinence du conseil.

→ D'ici 2035, la différence se fera entre ceux qui auront su s’outiller efficacement et les autres.

IA assurance 2026

2. Consolidation du marché : vers des plateformes industrielles

Le paysage du courtage se restructure. La multiplication des rapprochements entre acteurs, les rachats orchestrés par les fonds d’investissement et l’émergence de plateformes technologiques créent un nouvel écosystème plus concentré et, surtout, plus compétitif.

Les courtiers indépendants et de proximité doivent s’interroger : faut-il rester autonome, se spécialiser sur des niches à forte valeur, ou rejoindre des structures fédératives - à l'instar des groupements - pour mutualiser les ressources (conformité, IT, reporting, outils front-office) ?

→ D’ici 2035, les acteurs dominants seront ceux capables de proposer une offre modulaire et industrialisée tout en préservant l’agilité commerciale au niveau local.

Le modèle gagnant ? Une plateforme tech + un réseau de conseil humain ancré dans les territoires.

3. Pression réglementaire : de la contrainte à la stratégie

Face à l’intensification de la réglementation (DDA, DORA, RGPD, LCB-FT, gouvernance, protection client), la conformité est un pilier stratégique de l’activité des courtiers.

Fini le traitement à la marge ou à la dernière minute : les cabinets les plus résilients sont ceux qui intègrent la conformité au cœur de leurs processus métiers, via des outils structurants (GED, CRM, plateformes de conformité) et des démarches formalisées.

Mieux encore : certains courtiers en font un argument commercial, rassurant les clients entreprises ou les assureurs partenaires sur leur niveau de maîtrise.

→ La conformité est une marque de sérieux, de professionnalisme et de pérennité.

4. Évolution du client : l’émergence d’un parcours hybride

Les clients, particuliers comme entreprises, attendent des expériences hybrides : digitales quand ils le souhaitent, humaines quand ils en ont besoin.

Loin d’opposer relation humaine et selfcare, le courtier de demain doit orchestrer intelligemment les deux :

  • des interfaces digitales simples, disponibles 24/7 ;
  • un accompagnement humain expert sur les moments clés (analyse du besoin, souscription complexe, sinistre, renégociation…).

→ Cette évolution implique une connaissance client fine, un CRM structuré et des outils de communication multicanaux. Le courtier ne vend pas seulement des contrats, il accompagne un parcours et conseille à long terme.

devoir de conseil courtage

5. Montée en puissance de la RSE et des risques émergents

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est un facteur business à part entière et l'assurance ne fait pas exception. Les grands comptes, les collectivités et les donneurs d’ordres publics exigent des preuves d’engagement sur les critères ESG (environnement, social, gouvernance).

Cela ouvre une double opportunité pour les courtiers :

  • renforcer leur propre exemplarité RSE pour gagner des appels d’offres,
  • développer des expertises sur les nouveaux risques ESG (climat, cyber, supply chain, télétravail…).

→  Cette spécialisation par type de risque ou par secteur d’activité devient alors un axe différenciant fort à horizon 2035. Le courtier performant est aussi un expert sectoriel et un acteur engagé.

Ce que l'on retient

Les mutations qui dessinent le futur du courtage en assurance implique différentes évolutions nécessaires du courtier : un professionnel hybride, à la fois technologique, stratégique et engagé. Ceux qui sauront anticiper ces transformations renforceront leur position sur un marché plus exigeant, mais aussi porteur de nouvelles opportunités.

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Sources : l'Argus de l'assurance ; Panète CSCA

Photo de Tomasz FrankowskiGrowtika ; Luis Villasmil