Intermédiaire entre l’assureur et l’assuré, le courtier est un acteur important dans le paysage de l’assurance en France. Pourtant, il n’a jamais évolué dans un environnement aussi changeant : réglementations toujours plus contraignantes, concurrence accrue et diversifiée, nouveaux risques ; tout cela sur fond de digitalisation.
Face à ces tendances, quelle position le courtier en assurance doit-il tenir pour perdurer ? Comment apporter malgré tout de la valeur ajoutée sur un marché où chaque acteur (assureur comme assuré) est de plus en plus exigeant ?
Réponses…
Avant d’attaquer dans le vif du sujet, jetons d’abord un œil aux chiffres de l’Orias. En France, les intermédiaires en assurance étaient au nombre de 67 572 en 2020 (%5% par rapport à 2019). Une augmentation de 2% des effectifs qui se veut plutôt encourageante : le métier continue d’attirer les nouvelles générations. Notons par ailleurs que de nombreux acteurs qui se disent plutôt confiants en ce qui concerne la profession.
👉 Les courtiers devront veiller à s’approprier les diverses évolutions, notamment en mettant l’accent sur le digital et le conseil.
Comme évoqué plus haut, le métier de courtier a beaucoup évolué ces dernières années. Et cela commence par la grande diversité d’acteurs présents sur le marché. Indépendants, grossistes, spécialistes, groupes généralistes, 100% digitaux… Autant d'intermédiaires qui se côtoient sur le marché et qui doivent repenser leur positionnement pour perdurer.
Au-delà de la structure, c’est aussi le profil même du courtier qui a changé. Loin de la formation et du parcours traditionnel, on retrouve aujourd’hui quatre grands profils récurrents dans la profession :
On remarque également que beaucoup de ces professionnels quittent la région parisienne pour entamer leur nouvelle activité. Ces observations sont bons signes pour la profession : le métier de courtier attire de nouveaux profils et s’impose comme une opportunité de carrière pour nombre d’entre eux.
Notons enfin que le courtier en assurance joue un rôle beaucoup plus stratégique qu’auparavant. Là où le courtage traditionnel, se cantonnait à la gestion des souscriptions et des sinistres, les courtiers d’aujourd’hui se spécialisent et conseillent de plus en plus leurs clients sur les risques, la prévention ou encore des bilan 360° sur leur protection sociale. Un vrai avantage concurrentiel porteur de valeur ajoutée.
Au-delà des évolutions intrinsèques au métier, le courtier en assurance doit aussi faire face à des barrières bien réelles.
La première, et elle est de taille : la difficulté de plus en plus forte à se faire référencer chez les assureurs. En effet, à l’heure où les assurés sont mieux informés et plus exigeants, les compagnies souhaitent miser sur une collaboration long terme avec les courtiers. La qualité plutôt que la quantité. Un choix qui nécessite toutefois beaucoup de temps, d’accompagnement et d’argent, d’où une sélection plus stricte à l’entrée. Une tendance qui, notons-le, fait la joie des courtiers grossistes ; ces derniers constituant un moyen sûr pour se faire ouvrir des codes chez les grosses compagnies.
Autre difficulté qui n’échappe à personne : le numérique. Opportunité pour certains, gros frein pour d’autres, il impacte de façon significative le métier. Et d’abord par l’apparition de nouveaux concurrents : comparateurs (lelynx.fr, meilleurstaux.com, assurland.com…) et courtiers en ligne (assurpeople.com, c-mon-assurance.com, PlusSimple, …). Autant d’acteurs qui viennent gagner des parts de marché.
Outre la concurrence, le numérique a permis à de nombreuses technologies de voir le jour. Des technologies qui permettent certes une meilleure connaissance clients, une automatisation de tâches, une rapidité de traitement… Mais qui n’en restent pas moins coûteuses et pas toujours en phase avec les besoins du professionnel.
Finalement, quelle position adopter pour sécuriser son activité de courtage ? Une chose est sûre : le courtier monocanal qui n’exerce qu’en agence aura bien du mal à perdurer. On retiendra principalement trois grands leviers à activer :
👉 L’adaptation sera la clé de la réussite pour les courtiers.
Malgré le caractère changeant et parfois peu rassurant de son environnement, le courtier en assurance est loin d’être en voie de disparition.
Chez Lya Protect, nous pensons que le numérique n’a pas vocation à remplacer le courtier, mais bien à l’épauler dans ses missions au quotidien. C'est la mission de notre plateforme : automatiser les tâches administratives et faire gagner du temps à consacrer au conseil clients, voici l’un des leviers qui pourra vous aider à mieux vous positionner et perdurer sur le marché.
Sources :
L’Argus de l’Assurance : « Courtier, un métier qui a encore de l’avenir »
Wavestone : « Quel avenir pour les courtiers ? »
Photo by Brendan Church, Marten Bjork ; Ben Kolde ; Alex Knight